Qu'est-ce que le Nouvel humanisme ?
Le
"Nouvel Humanisme" ou "humanisme universaliste" est un nouveau courant
de pensée visant une transformation du monde, aspirant
à
un changement de civilisation et à l'émergence
d'une
nation humaine universelle. Ce nouveau courant d'opinions est issu de
la pensée de Silo
et de nombreux autres chercheurs et acteurs sociaux qui ont
contribué à développer et diffuser la
pensée du nouvel humanisme au travers d'un vaste mouvement
social international: le mouvement humaniste.
Les
idées générales du nouvel humanisme
sont
décrites dans le "Document du Mouvement Humaniste". Les
principes du nouvel humanisme se fondent sur une "attitude humaniste"
qui existait certainement avant la naissance d'expressions telles que
"humanisme" ou "humaniste". Ainsi les humanistes de
différentes
cultures adoptent la position commune suivante:
1. le fait de placer l'être humain comme valeur et
préoccupation centrale, 2. l'affirmation de
l'égalité de tous les êtres humains, 3.
la
reconnaissance de la diversité personnelle et culturelle, 4.
la
tendance au développement de la connaissance au
delà de
ce qui est accepté comme vérité
absolue, 5.
l'affirmation de la liberté d'idée et de
croyance, 6. le
rejet de la violence. Cette attitude n'est pas une
philosophie mais une perspective, une sensibilité et une
façon de vivre la relation avec les autres êtres
humains.
Pour
ces humanistes, il est indispensable d'élaborer un humanisme
qui
contribue à l'amélioration de la vie et se dresse
face
à la discrimination, au fanatisme, à
l'exploitation et
à la violence. Ils proposent un humanisme universaliste,
pluraliste et convergent, dans un monde qui se globalise rapidement et
qui présente les symptômes du choc entre les
cultures, les
ethnies et les régions.
Ils
impulsent un humanisme capable de produire la recomposition des forces
sociales, dans un monde dans lequel se déstructurent les
pays,
les institutions et les relations humaines ; ils mettent en
évidence, dans un monde dans lequel le sens et la direction
de
la vie se sont perdus, la nécessité d'un
humanisme apte
à créer un nouvel espace de réflexion
où ce
qui est personnel ne s'opposerait plus de manière radicale
au
social, ni le social au personnel.
Selon
ces présentateurs, interprètes et militants, il
est
nécessaire, actuellement, que l'humanisme soit
créatif et
non répétitif ; un humanisme qui, tenant compte
des
paradoxes de l'époque, aspire à les
résoudre. Le
n. h. tend à modifier le schéma de pouvoir avec
l'objectif de transformer la structure sociale actuelle qui se dirige
vers un système fermé, dans lequel
prédominent de
plus en plus les attitudes pratiques et les "valeurs"
théoriques
de l'anti-humanisme.
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La Position des humanistes
Nous
sommes en désaccord avec la direction que prend la
société actuelle gouvernée par les
pouvoirs
économiques et financiers. Sensibles à la
souffrance des
autres, nous n'acceptons pas de vivre en faisant comme si tout allait
bien.
Nous
rejetons toutes formes de violences : physiques, raciales,
économiques, religieuses, psychologiques,
sexuelles…
Nous
rejetons la discrimination et valorisons les différences
entre les personnes et les cultures ; nous encourageons la
diversité, la multiplicité des formes
d’expressions ; nous agissons pour la tolérance
vis à vis des croyances et le respect du choix et du style
de vie des autres.
Nous
savons que notre position ne plait pas à ceux qui
contrôlent et qu'ils sont capables de tout, comme de nous
calomnier pour nous discréditer ; mais nous relevons le
défi et nous nous adressons à celles et ceux qui
ne sont pas dupe des manipulations.
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Transformation sociale et
développement personnel
L’action
de transformation sociale n’est réellement
efficace et
cohérente que si elle est accompagnée
d’un
changement individuel, d'un changement de mentalités, de
comportements. C'est pour cela que l'action humaniste vise la
transformation sociale et le développement personnel
simultanés.
Les
humanistes développent des actions et campagnes locales,
régionales et internationales pour lutter contre la violence
et
les discriminations, éduquer à la non-violence,
promeuvant la paix, le désarmement nucléaire,
construisant le dialogue et des ponts entre les cultures,
développant des projets de solidarité avec des
associations et ONG locales en Afrique et Asie.
Dans
leurs actions et leur mode de travail en équipe, les
humanistes
tente d'appliquer un comportement cohérent basé
sur
l'attitude humaniste décrite plus haut et le principe moral
suivant "traiter les autres comme on voudrait être
traité".
Afin
de pouvoir faire face aux nombreuses difficultés
personnelles et
sociales qu'imposent le système dans lequel on vit, les
humanistes travaillent de la même manière sur leur
transformation personnelle nécessaire. Séminaires et ateliers
ont
été élaborés dans ce sens
sur des
thèmes comme l'auto-connaissance de soi, la relaxation, la
gymnastique psychophysique, la communication directe, la pratique de la
non-violence, etc.
Après
des années d'études et de vulgarisation de
certains
travaux, de nombreux ouvrages ont été
publiés aux
Editions Références et sont librement consultables, de
même de
nombreuses conférences publiques sont souvent
données,
les travaux de développement personnel du Mouvement
Humaniste ne
peuvent être en aucun cas assimilés à
de la
"manipulation mentale" comme voudrait le faire croire nombre de
diffamateurs mal intentionnés.
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Organismes et fronts d'action humanistes
Pour
mettre fin à la spirale de violence physique,
économique,
raciale, religieuse, sexuelle, morale et psychologique, les membres du
mouvement humaniste agissent au niveau politique, social et culturel
dans chaque pays, pour le respect des droits de l'homme, contre tout
type de discriminations, pour la paix et le désarmement
nucléaire, pour une éducation à la
non-violence
active, pour le dialogue et la rencontre entre les cultures, pour
l'amélioration de notre environnement et qualité
de vie.
Pour
chaque champ d'action les humanistes ont créés
des
organismes spécifiques, avec des actions et initiatives
différentes, La Communauté pour le
développement
humain en 1978 pour le champ social, Le Parti Humaniste internationalen
1984 pour le champ politique; le Centre des cultures en 1995 pour
le champ culturel (la lutte contre les discriminations et
le dialogue interculturel), devenu Convergence des cultures en 2010; le Centre mondial d'études humanistes, créé en 1993 au forum de Moscou et l'association Monde sans guerres et sans violence en 1995. Evidemment les 5 organismes
cités
appliquent les idées de base du nouvel humanisme dont ils
s'inspirent, ils placent donc toujours l’être
humain comme
valeur et préoccupation centrale et la non-violence active
comme
méthodologie d’action.
Les
membres de ces 5 organismes sont tous bénévoles
et
volontaires (ils ne reçoivent aucune
rémunération). Les différents
organismes se
créent en commun accord au niveau national et sont
légalisés selon les normes et lois du pays (ex.
association loi 1901 en france). Cependant, ils ne demandent ni
reçoivent aucunes subventions de l'état, afin de
rester
autonomes économiquement et cohérent
idéologiquement.
Ces
organismes sont nationaux mais ils agissent surtout localement
(quartiers, villes). Chaque organisme, ou chaque groupe de base tend
à avoir sa propre publication (journal, bulletin) et un
local.
Aujourd'hui
les organismes du mouvement humaniste se fédèrent
de plus
en plus au niveau régional et international. Afin de mener
des
campagnes internationales de plus grande envergure. Nous sommes dans un
moment de coordination, de coopération et de convergence.
Ces 5 organismes dans de nombreux pays d’Europe et
d’Amérique du Sud ont désormais bien
fait leurs
preuves depuis plus de dix ans.
Internationale, Régionales et
Forums humanistes
En
plus des 5 organismes, il existe l'Internationale
Humaniste
constituée à Florence le 7 janvier 1989. Elle
rassemble
tous les Partis Humaniste du monde et est ouverte à
l'adhésion de nombreuses autres organisations politiques,
culturelles et sociales d’orientation humaniste et
non-violente
(non issues du Mouvement Humaniste). Elle prend notamment des positions
et fait pression au niveau international.
Depuis
le 2ème congrés de l'internationale humaniste
à
Moscou en 1993, lors du premier Forum Mondial, les Partis Humanistes
décident de s'organiser par région afin de
développer des points de vue et des actions communes
à un
niveau régional. La première régionale
se
constitue en Amérique Latine, le 7 janvier 1999,
à
Santiago du Chili, rassemblant alors tous les Partis Humanistes des
pays latino-américains (Argentine, Brésil,
Bolivie,
Colombie, Costa Rica, Chili, Equateur, Haiti, Mexique, Panama,
Paraguay, Perou, Republique Dominicaine, Uruguay et Venezuela).
6
mois après, le 7 juillet 1999, c'est au tour de la Régionale
Humaniste Européenne
de se former, à Madrid. Au cours de cette
réunion,
rassemblant des représentants de 19 pays d'Europe, les
humanistes européens présentent le Livre Orange
européen, contenant les analyses et les propositions des
humanistes pour le continent.
Le
24 octobre 2004 à Accra, au Ghana, a lieu enfin la
première réunion préparatoire de la
Régionale Humaniste Africaine. Celle-ci
débouchera sur
l'organisation d'un premier Forum Humaniste Africain à
Dakar,
Sénégal, les 5-6 janvier 2006,
réunissant
humanistes africains de nombreux pays et ouvert à la
participation d'autres organisations sociales. La même
année, suivant cet exemple de travail en commun, sous la
forme
de forums, rassemblants militants humanistes et d'autres organisations
sociales et politiques de base, la régionale
Latino-américaine organise le Forum
Régional Latino-américain de Quito en
octobre, puis la Régionale européenne fait de
même avec son premier Forum Humaniste
Européen
à Lisbonne en novembre 2006. Enfin, le premier Forum
Régional Asie-Pacifique a eu lieu les 16, 17 et 18 Mars 2007
à Mumbay.
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